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C’est une chance qui s’est présentée soudainement. En pleines vacances, au détour d’une story de mon artiste favori, j’apprends qu’il est exposé en galerie en plein centre de Lille ! Sa visite est aussi l’occasion de concrétiser son projet de fresque à Roubaix, une sortie obligatoire pour le grand fan de M. Chat que je suis !

Un artiste aussi secret que connu de tous

Je suis prêt à parier que vous l’avez déjà croisé, sur un mur, une façade, sur les toits… en levant bien les yeux (ou pas d’ailleurs). Un chat au sourire ravageur jaune orangé qui fanfaronne, marche, s’étire, parfois s’envole même, sous le regard des passants. Une signature l’accompagne : MISTER CHAT, ou M.CHAT. Création mystérieuse de l’artiste Thoma Vuille il est apparu en 1997 à Orléans. Depuis, il vagabonde dans l’immensité du tissu urbain du monde entier.

La dernière de ses prouesses prend la forme d’une fresque monumentale (14 sur 11 mètres) à Roubaix, réalisée sur invitation de la municipalité et reprenant les emblèmes de la ville à sa manière : les cheminées, la Condition Publique, le musée La Piscine, la Gare. Elle est visible rue du Général-Sarrail (ici exactement) au terme d’une semaine de travail menée avec Freaks, Kelu et M. VOul. L’oeuvre est la première du parcours Lumière de cette année et s’animera par projection à partir de décembre prochain !

De son exposition à Lille à mon premier M.CHAT

Pour ma part cette figure du chat souriant est un visage très familier. Je ne sais dire si ce la relève de la pathologie, mais mon cerveau a cette capacité à mémoriser chaque endroit, chaque moment ou j’ai eu la surprise de le croiser. D’aussi loin que je me souvienne, la première fois doit remonter au festival de l’affiche de Chaumont ou passage obligé de mon cursus scolaire en direction artistique. Au détour d’un pont, ce grand sourire et ces yeux qui ne vous quittent pas, me suivront dans tout mon parcours. C’est encore le cas lors de mon déménagement de l’est de la France à Lille, bras grands ouverts sur la façade du Tripostal. Peut être un jour à Calais ?

J’ai commencé mon histoire avec M.CHAT par un petit trésor, issu d’une édition limitée et numérotée à 250 exemplaires. Mon compagnon m’a offert le catalogue de l’exposition ‘M.CHAT aime Paris’, une pièce rare qui couvrait un accrochage à l’Hôtel Jules & Jim début 2018. Dans ce catalogue, le travail de Thoma est essentiellement tourné vers les toits, ce chat aux ailes blanches qui joue cache cache avec la Tour Eiffel dans des tons bleus, gris, qui souligne la dorure du chat. Depuis, le chat a vu du paysage et même changé de décors, mais je craque toujours autant pour cette période précise de son art.

Je démarrais l’article en parlant de chance puisqu’en parallèle de la fresque roubaisienne, M.CHAT n’est pas de simple passage sur un mur. C’est une story de la Galerie Brugier Rigail (que je remercie de nous abreuver de l’actu de l’artiste) conjointement partagée sur le compte de M.CHAT que j’apprends que les derniers travaux de l’artiste font l’objet d’une expo rue Esquermoise à Lille ! Nous nous rendons au vernissage et je rencontre enfin ce street artiste que j’aime tant. On dit souvent qu’il est risqué de rencontrer ses idoles. Que nenni, j’ai rencontré un chat sensible, humble, qui a même marqué mon catalogue de l’année 2032 par erreur : quel souvenir.

Nous n’avons pas voulu repartir qu’avec ce seul (mais déjà très beau) souvenir. Nous voici à demander l’un des tableaux en vitrine et s’il est possible de personnaliser ainsi notre premier M.CHAT. L’admiration prend le pas et je reste bien au delà du temps de séchage du verre, pour l’observer personnaliser encore et encore (même un ballon de rugby !) le temps d’une bonne heure… Merci à M. Brugier d’avoir pris aussi quelques minutes avec nous, ainsi que M. Rogez pour l’accueil dans sa superbe galerie ! (Vous y trouverez un ours du sculpteur animalier français François Pompon d’un bleu Klein renversant !)

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